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5. Du chocolat aux champs de blé 5. Du chocolat aux champs de blé

Après des hésitations entre salariat et agriculture, Isabelle Chenu concilie deux métiers.

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C'est par hasard qu'Isabelle Chenu est « tombée » dans l'agriculture. Elle habitait en région parisienne. L'année de sa seconde, son père l'emmène au Salon de l'agriculture. C'est le déclic. Après une longue discussion avec un ingénieur de l'ONF, elle choisit le lycée agricole de Vendôme. Fascinée par les plantes, elle enchaîne avec un BTS, puis une licence commerciale. « N'étant pas fille d'agriculteur, je n'avais jamais envisagé d'être exploitante. Je me suis orientée vers l'agroalimentaire qui embauchait des femmes », indique Isabelle. En 1985, elle intègre l'entreprise Poulain et vend du chocolat aux grandes surfaces. Deux ans plus tard, elle rencontre son mari, installé à Guillonville (Eure-et-Loir). Lorsque Poulain lui propose un travail à Lyon, elle décide immédiatement de rejoindre l'exploitation de son mari et s'occupe de l'administratif.

LES CHAMPS ET LES BÉBÉS

« Pendant dix ans, avec l'arrivée de nos trois enfants, je suis restée mère au foyer et femme d'agriculteur. Autrement dit, pas grand-chose aux yeux de la société. J'en ai eu marre, j'ai trouvé un travail à la Maison de la Beauce, à Orgères-en-Beauce. J'organisais les expositions et les visites guidées. Une expérience très enrichissante mais prenante, y compris le week-end », se souvient l'agricultrice. Elle revient sur la ferme qui regroupe désormais deux exploitations, l'une de 122 ha et l'autre de 98 ha. Alors qu'elle hésite à créer son propre atelier, elle suit une formation pour devenir conseillère en portage et massage pour bébé. Depuis 2008, deux jours par semaine, elle travaille en libéral dans un cabinet avec des sages-femmes. « Je m'éclate avec les bébés. Mais j'ai aussi besoin d'être dans les champs. Je ne regretterai jamais d'être agricultrice », lance-t-elle.

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